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Fureur de perdre et rage de vaincre.

Hier, alors que je déjeuner tranquillement, l’un de mes proches m’a demandé : “Dis, comment acceptes-tu la défaite?”
Ce à quoi j’ai répondu naturellement : “Quand elle a la bonne idée d’être de l’autre côté du filet.”

 

Outre cette réponse percutante, digne d’un des plus grands esprits vifs et intelligents de la planète, l’idée d’un petit édito sur ce sujet m’a traversé l’esprit car il est vrai que j’ai été longtemps moi-même un très mauvais perdant (et ces dernières semaines quelques peu irascible sur le terrain). Certaines mauvaises langues diront que c’est encore d’actualité, mais je proteste! Oui je proteste, il est temps d’en finir avec cette étiquette qui me colle aux basques depuis maintenant trop longtemps. Alors, certes je n’aime pas perdre, mais n’est ce pas normal? Qu’y a t’il de plus logique? Aimer gagner ou ne pas aimer perdre? La fureur de perdre reflète t’elle forcément un mauvais joueur?
A mon sens non. Les deux sont différents (bien que leur rapprochement soit possible). Là ou le  mauvais joueur se trouve des excuses et ne reconnait pas  la victoire de l’adversaire, la fureur de perdre est le plus souvent dirigée contre soi-même.

Finalement,  je le revendique! Je n’aime pas perdre et le fait de  jouer comme une quiche me met en pétard. Néanmoins, certaines défaites sont agréables. Je le le dis souvent et l’entends même au sein du club, il est plus agréable de perdre avec les honneurs, en ayant sué un bon coup contre un adversaire plus fort, que de gagner en ayant mal joué.
Tout est une question d’esprit sportif qui se doit d’être respecté, les mauvais perdants méritent d’être pendus par les gros orteils, nous sommes d’accord (et comme je n’en suis plus un, ça m’arrange bien).
Et forcément j’en vois certains qui reviennent déjà à la charge en me disant :  ” Attends Julien, essais pas de noyer le poisson! Tu nous dis que ne pas aimer perdre et plus logique que d’aimer gagner?”. Et ma réponse sera simple: oui!

Cela ne regarde que moi, mais je le pense. Il y a une énorme différence et à plusieurs niveaux!

Je ne dis pas qu’il ne faut pas savourer une victoire, mais il faut savoir rester humble tout en analysant son jeu pour s’améliorer perpétuellement. Aimer gagner amène trop souvent à une soif de victoire et aussi à de mauvais joueurs n’acceptant plus la défaite.

Que l’on se motive pour ne pas perdre ou pour gagner revient fondamentalement au même.
Mais je pense qu’il est plus motivant de partir en se disant qu’il va falloir tout donner, et en cela, ne pas vouloir perdre est à mon sens plus logique. Bien sur que je suis de mauvaise fois en disant qu’aimer gagner n’est pas sein. Moi-même j’aime cette sensation, mais il faut savoir rester mesurer.

 

Pour conclure cet édito, il ne faut pas oublier que la fureur de perdre peut aussi bien pousser à gagner que nous entraîner dans une spirale infernale. Plus on s’énerve et plus on en loupe.
Finalement, le mieux étant de ne jamais laisser transparaître ses émotions, et de jouer simple lorsque l’on sent l’énervement pointer (merci à celui qui me l’a apprit, il se reconnaîtra surement).  Ne pas vouloir perdre est un puissant let-motiv, mais peut très vite devenir un handicap.
Je ne pousserais ni à l’un ni à l’autre, les deux pouvant tout aussi vite déraper, ou à l’inverse permettre de réaliser de grandes choses. Mais comme pour tout, savoir le faire avec modération semble être la clé!

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